Un levier pour l’emploi local et solidaire

La clause sociale d’insertion, instaurée par le Code des marchés publics, est bien plus qu’un outil juridique : c’est un levier concret pour favoriser l’inclusion professionnelle. En intégrant cette clause dans leurs marchés, les maîtres d’ouvrage publics via les entreprises s’engagent à réserver une part des heures de travail à des personnes éloignées de l’emploi : jeunes sans qualification, bénéficiaires du RSA ou encore chômeurs de longue durée.

Ce dispositif permet de conjuguer performance économique et utilité sociale. Il soutient l’emploi local, accompagne des parcours professionnels, tout en offrant aux entreprises l’opportunité de découvrir et former de futurs collaborateurs.

Un engagement fort dans le cadre de l’extension du tramway

Pour l’extension du réseau de tramway au Havre, la Communauté urbaine a fait de l’insertion un axe fort de sa stratégie d’achats responsables. Sur l’ensemble du projet, 5 % des heures de travail seront ainsi dédiées à des salariés en parcours d’insertion, avec une ambition renforcée : 30 % de ces heures seront réalisées en alternance, via des contrats de professionnalisation ou d’apprentissage. Une double approche qui garantit à la fois expérience sur le terrain et qualification reconnue.

Tous les marchés liés au projet ont été concernés : maîtrise d’œuvre, travaux préparatoires, construction du centre de maintenance, dévoiement des réseaux d’eau et d’assainissement, infrastructures… L’objectif est clair : faire de chaque étape du chantier une opportunité pour l’inclusion.

130 000 heures

Concrètement, ce sont 130 000 heures de travail – dont 25 000 en alternance – qui seront consacrées à l’insertion sociale. Cela représente environ 250 personnes qui bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, de formations, et d’une véritable passerelle vers l’emploi durable.

Ce choix s’inscrit pleinement dans le « Schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables » adopté pour 2025-2027. Une manière pour la Communauté urbaine de démontrer que les projets d’infrastructures d’envergure peuvent aussi être des projets d’inclusion.